Blog,  Publications 101 à 200

Fables et Langue des Oiseaux

Fables et langue des Oiseaux le Pou la Tique et la Puce Jaune
Fables et langue des Oiseaux le Pou la Tique et la Puce Jaune

Il existe un rapport intime entre la Poésie, et de ce fait les Fables qui sont une autre expression du jeu du langage, et la langue des Oiseaux. En effet nombre d’auteurs ont utilisés les jeux de sonorités pour exprimer sans l’écrire une dualité subtile propice à la réflexion. La Fable est une des formes poétiques privilégiées par La langue des Oiseaux, permettant ainsi de donner deux sens au même mot et de ce fait d’ouvrir sur deux horizons bien différents de l’image poétique. Elle peut par exemple avec un texte qui au premier abord semble n’être à prendre qu’au premier degré, l’élever à un tout autre niveau de compréhension au travers d’autres sens apportés par une lecture différente. Ainsi et pour illustrer ce rapport entre les Fables et la langue des Oiseaux voici une petite Fable rassemblant trois insectes bien connus devant une analyse socio-politique…

Fables et Langue des Oiseaux

Le Pou, la Tique et la Puce Jaune

Un vénérable pou, connu pour érudit,

Menait la discussion, avec ses deux amies,

Une tique bourgeoise et une puce jaune,

Sur l’étymologie, que sa race façonne,

En devenant préfixe au langage des hommes,

Qu’il leur tint ce discours, sur tout le sens que donne

l’arthropode et les siens, à construire l’idiome :

« Voyez mes chères comme, à vivre sur sa tête,

Sommet de sa personne, et d’où l’on peut tout voir,

l’humain a associé, l’insecte malhonnête,

Parasite inutile au terme de Pou-Voir »…

La tique « parvenue », piquée dans son égo,

Rétorqua sur un ton de mépris en ces mots:

« Il semblerait aussi, à voir comment se rient,

Tous ceux qui sont en ‘Haut », de leur peuple asservi,

Qu’il convient de savoir que le préfixe aussi,

Qualifie un état corrompu de Pou -rri »…

Puis dans sa suffisance poursuivre avec aisance,

Un exposé de faits, servis sans complaisance :

« Ne voyez-vous combien l’humain dans ses affaires,

S’identifie aux miens, tant, qu’il créa l’impôt,

Pris sans discernement, qu’à nous ils se réfèrent,

Prélevant pauvres gens, sans toucher les plus gros,

D’aucun n’a jamais vu tique sur éléphant,

Plus prompte à s’accrocher à quelque chien errant… »

Enfin d’un air moqueur et de l’orgueil enflée,

Lança belle tirade au pou interloqué :

« Il s’agit là monsieur, de simple Poli-Tique,

Qui feint un intérêt, pour un peuple Apa-Thique,

Se gavant sur son dos, sans aucune autre  É-Thique,

Que de nourrir sans fin ses travers Égo-Tiques »…

Puce jaune entendit – qu’il en soit du préfixe,

Beaucoup moins usité, que du commun suffixe…

Il n’est à cet endroit, aucun point de hasard,

À ce qu’un langage, trahisse tôt ou tard,

L’inconscient collectif, en de telles images,

Révélées à son cœur, pour la rendre plus sage…

Fin