Le Temps et la Dualité

Le Temps, au travers du langage des Oiseaux, s’explique comme une Dualité. En effet, dans son principe, le Temps est un binaire au même titre que l’est aussi une Dualité. Il suffit d’analyser le Temps au travers du Nombre qui le caractérise et le symbolise dans le cercle de la réalité ou Grande Trinité, à savoir le Nombre « 2 », pour s’apercevoir que le « S » qui habille toujours le mot « Temps » n’est pas anodin. Il n’existe pas qu’un seul Temps et, celui-ci, comme tout ce qui existe, est double et répond à la logique de la Dualité de toute chose que l’on retrouve au travers de la quatrième Loi Universelle dite « de Polarité » qui énonce : « Tout est Double ; toute chose possède des pôles ; tout a deux extrêmes ; semblable et dissemblable ont la même signification ; les pôles opposés ont une nature identique, mais des degrés différents ; les extrêmes se touchent ; toutes les vérités ne sont que des demi-vérités ; tous les paradoxes peuvent être conciliés. »

Le Temps, en langage des Oiseaux, est : le « T – En », signifie le Trois, la Trinité (par son « T ») et « En » signifie à l’intérieur, ou plus exactement dans ce propos « dans le non Manifesté », qui donne sa réalité au Manifesté. Ici se dessine déjà la Dualité du Temps puisqu’il y a un Temps intérieur ou Non Manifesté, ce qui suppose un Temps extérieur ou Manifesté.

Définition consensuelle du Temps

Le Temps, dans le dictionnaire Larousse en ligne, est défini ainsi :

1. Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements : Situer une histoire dans le temps. 2. Mouvement ininterrompu par lequel le présent devient le passé, considéré souvent comme une force agissant sur le monde, sur les êtres. 3. Durée considérée comme une quantité mesurable.

Le Temps est une Dualité

Voici maintenant l’opportunité de comprendre ce que peu ont compris, c’est-à-dire le Temps dans son essence, dans sa réalité duelle. Dans sa symbolique, le Temps est un binaire, comme je l’explique fréquemment, et il est une des composantes essentielles de notre dualité. Notre Dualité est ce que l’on nomme le « Moi », constitué d’un Mouvement d’Amour (« M ») entre la Matière ou Vibration que nous sommes, du Féminin du Créé (le « O ») et de l’Inconscient du réel qui est une « Mémoire » non manifestée de la réalité (le « I », Masculin de l’Esprit).

La Matière ou Vibration du réel (« O »), qui est « espace », est attachée à un Temps (cf. A. Einstein, relativité du Temps et de l’Espace) et la dualité de notre existence est constituée de ces deux principes Espace-Temps, ou Esprit-Matière, ou encore Manifesté ou Non Manifesté.

Nous parcourons l’Espace de la Terre (« O ») dans un Temps terrestre étalonné en kilomètres par heures ou en miles par heures… Nous vivons la Matière un certain Temps dans notre Corps. Ce Temps que nous vivons est l’opposé du Temps non manifesté qui accompagne dans sa dualité l’inconscient du réel, ou Mémoire de l’anté-Création (« I »), faisant ainsi du Temps un principe duel ou binaire.

Le miroir du temps passé-futur

Ainsi, le Temps que nous vivons est le miroir du Temps non manifesté, ce qui signifie que le futur est le miroir exact de notre passé en tant que Mémoire d’Être. Nous parcourons donc, au travers du futur, la Mémoire de notre Être mélangée à celles d’autres Êtres et de la Création que l’on nomme « karma ». Dans notre réalité tridimensionnelle, l’Espace et le Temps sont inséparables, ce qui signifie que l’Espace et le Temps que nous parcourons sont le miroir exact de notre Mémoire d’Être dans le Temps non manifesté ou Inconscient.

En ce qui concerne la Matière que nous sommes (vibration ou fréquence non solide), elle est constituée de la même manière que le Temps, c’est-à-dire qu’elle est le miroir exact de l’Inconscient du Créé, ou plus simplement dit, l’Incréé. La Matière se développe et se réalise (se réaliser signifie « créer le réel ») au travers d’une expansion infinie (la Vie dans son déploiement) qui s’exprime, dans le sens de « sortir de », puisque le préfixe « Ex » signifie cela. Son opposée, autrement dit la Matière « incréée » dans l’Inconscient, s’imprime, elle, ou se comprime, afin de bien saisir le sens opposé à l’expansion. Il est facile de concevoir à présent que la Matière, ou l’Espace « exprimé » de notre réalité duelle, est « imprimé » ou « comprimé » dans l’Inconscient qui précède cette « expression », laquelle ne peut se réaliser que par le « Verbe », ou le passage à la lettre, d’où l’Être qui naît de cette « expression » depuis l’Incréé.

Pour résumer en une figure simple l’ensemble de cette explication, il suffit de tracer un « X » qui symbolise à merveille notre réalité duelle :

En comprenant cette figure, il apparaît clairement que nous avons deux aspects, le Conscient et l’Inconscient, et qu’ils sont eux-mêmes les fruits d’une dualité :

« Espace-temps » en ce qui concerne la partie Consciente et « Espace non manifesté – Temps non manifesté » en ce qui concerne la partie inconsciente, qui en est l’opposition exacte.

Et le Présent dans la Dualité du Temps, alors ?

Le présent, et c’est la raison de la relation que le mot possède avec « Cadeau », est l’équilibre qui existe justement dans la Dualité du Temps, c’est-à-dire entre nos deux réalités, celle qui est manifestée dans son Temps, à savoir l’Espace-Temps de la réalité « matérielle » et celle qui représente son opposée dans l’Incréé et la réalité métaphysique.

Le « Ici et Maintenant » de certaines traditions prend tout son sens au travers de cette explication puisque l’équilibre est un présent qu’il nous faut atteindre par la compréhension de notre Dualité dans le Temps.

Notre Dualité est symbolisée par Adam et Ève dans la Genèse et ils sont les représentants mythiques de cette dualité du Temps qui existe dans l’Incréé parce qu’ils n’ont pas encore « croqué le fruit de la Connaissance », celle-ci survenant par la Création et la Naissance par le Con (qui symbolise, loin de l’injure, le Féminin voir l’article dédié) qui manifeste Tout ce qui existe.

Afin d’illustrer ce propos sur le Temps et la Dualité, voici une poésie qui exprime ces oppositions, inspirée par Ève et le mythe symbolique du Jardin d’Éden, qui l’explique en quelques vers. Ainsi, les mots ne sont plus des prisons qui enferment un sens, mais ils deviennent des images qui ouvrent sur un horizon plus vaste.

Ève en J’il

Le Présent est un Temps qui révèle l’Essence,
Des Noces d’un Instant où l’Ombre et la Lumière,
En Mémoires Unies des « Demains » et « Hiers »
Sont ondes d’Harmonie où s’effacent les Sens,
Au profit du seul sens où le Deux devient Un,
Dans l’étreinte d’un Jour qui embrasse sa Nuit,
Comme Lune au Soleil se dira qu’Elle Luit,
Où chacun dans un Nous écrira le Comme Un…
Le Présent est Cadeau à l’Âme qui entend,
Que le Temps est Miroir à la plus belle Histoire,
D’une Ève et d’un Adam qui s’habillent d’Espoir,
Pour montrer que l’Amour s’écrit en Noir et Blanc…

_{Jean-Christophe Gisbert – 5 mars 2024}