Les Émotions sont un Gouffre
Les émotions sont pour beaucoup d’entre nous à la fois un mystère, une sorte d’inconnue qui nous fait voyager de la Tristesse à la Joie, guide aussi nos humeurs sans vraiment savoir pourquoi et comment cela est ainsi. Afin d’approfondir et d’expliquer au mieux ce que sont les émotions, je vous livre le texte suivant, qui retranscrit une canalisation (je précise n’avoir aucun lien avec le site référencé ici, qui est cité à titre purement indicatif, afin de situer le terme Canalisation) particulière issue d’un échange avec un Être de Lumière à ce sujet. C’est Lui qui prononce ces paroles, et il pourrait prendre tous les noms que vous souhaiterez lui donner, parce que ce n’est pas sa signature qui compte, mais bien la sagesse qui existe dans le silence présent entre ses mots, que je vous invite à méditer :
« Amour, amour… je veux aimer, disent tous les hommes et les femmes sur cette Terre… Mais prononçant ces mots, ils parlent d’un monde qu’ils ne connaissent pas encore et traduisent une émotion qui flotte en eux comme un navire démâté… »
« Amour…, que veut dire ce mot ? Est-ce même seulement un mot ? Certains répondront « Bien sûr, ce n’est pas un mot, c’est un concept ! » Mais un concept n’est rien d’autre qu’une idée… Quelque chose dans la conscience qui demeure trop souvent flou, une sorte de germe que l’on parvient si rarement à faire croître. Ainsi, même avec la force dont le cœur peut se revêtir, l’humanité ne comprend généralement pas ce qu’est l’amour. Elle connaît la pulsion qui se pare de son nom, elle connaît un sentiment qui lui ressemble et qui est le fruit de ses émotions. Voici donc pourquoi je veux vous parler du monde de vos émotions, parce qu’il est un des freins à l’atteinte du But, le grand maquilleur des vérités profondes, enfin un extraordinaire chef d’orchestre animé d’un talent d’illusionniste.
La plupart des femmes et des hommes s’imagine que la pensée s’élabore dans le cerveau, d’autres se flattent d’en placer la source dans la région de leur cœur. La vérité est pourtant tout autre. Il n’y a pas de siège absolu de la pensée ni de tout ce qui est éprouvé par l’âme. Tout organe, toute partie du corps peut se faire le relais privilégié de la personnalité et de la conscience qui s’expriment. Chaque partie de notre être s’éduque à volonté et peut se spécialiser à l’extrême selon le tempérament qui la régit et les nécessités de la vie. Ainsi, si nous avons la capacité de penser, de ressentir, d’aimer ou de ne pas aimer – avec notre tête, avec notre cœur – nous le pouvons aussi avec notre ventre, avec nos viscères.
Cela surprend et prête à sourire ? Il ne faut cependant pas voir là une image mais une réalité au sens plein du terme. Le siège de l’une des manifestations de l’être, sa réalité émotionnelle, réside bel et bien là, dans cette zone sensible qui se situe entre l’estomac et l’ombilic. Ce centre, que vous l’appeliez plexus solaire, Manipura Chakra ou encore Chakra Astral, est si développé chez l’immense majorité des humains que l’on peut affirmer qu’il en représente le moteur essentiel.
Cela signifie que l’humanité vit et s’exprime encore en premier lieu dans le courant de force généré par ses émotions.
L’émotion, telle qu’il faut la concevoir ici, est une pulsion issue de la personnalité inférieure de l’être. Elle est cette puissance héliocentrique, égocentrique, qui s’impose en chacun comme un instinct. Il s’agit bien en fait d’une énergie instinctive, très animale, qui prend son émetteur – la personnalité – pour le soleil générateur de tout un univers et auquel tout doit être rendu. Ainsi, il faut comprendre que l’émotion en tant que mécanisme instinctif peut se comparer à un savoir, savoir voué aux forces primaires de la nature, forces de reproduction et d’autoprotection. De telles énergies ne sont pas, dans l’absolu, des ennemies de la Vie, elles en représentent des degrés nécessaires, des phases autour desquelles la personnalité inférieure incarnée apprend à développer une forme de cohérence.
Le seul problème pour l’homme, est que la réalité émotionnelle ne doit pas être considérée autrement que comme un stade momentanément adopté par la Vie à la recherche d’elle-même. L’être humain doit maintenant réagir afin de se hisser au-delà des méandres du Manipura Chakra ou plexus solaire. L’un des obstacles à son avance réside dans le fait qu’il s’enlise trop souvent dans cette zone de sa petite personnalité. L’ego tout entier ressemble à un marécage, et les émotions en représentent les eaux troubles.
Sans doute, estimerez-vous qu’il y a de belles émotions propres à élever l’âme humaine, et que chacun peut être heureux d’éprouver lorsqu’elles se présentent. Comprenez que de semblables énergies ne sont pas celles dont je parle, mais relèvent plutôt des sentiments, enfants spontanés d’une liaison directe avec l’Esprit d’Amour. L’émotion animale est tel un ressort dont la nature incarnée de l’homme retient avec peine l’expression. Elle est synonyme d’une pulsion de la conscience limitée, pulsion souvent très habile qui déguise aisément l’ombre en lumière, la faiblesse en puissance, l’iniquité en justice. Combien de pulsions incontrôlables, ne s’impriment-elles pas jusque dans notre chair en revêtant les nobles atours d’un grand sentiment ? Les sentiments authentiques, nés d’une fusion avec le Tout, sont rares dans le cœur des femmes et des hommes ; les émotions, au contraire, forment de véritables cohortes animées par un autre idéal que celui qu’elles affichent. En vérité, elles dissimulent une volonté automatique de glorifier puis de perpétuer la conscience égotique de l’être.
Ainsi donc, lorsque nous disons « J’aime », que cela signifie-t-il la plupart du temps ? Que quelque chose en nous fait mine de donner dans le secret espoir et le souverain besoin de recevoir quelque récompense, c’est-à-dire une nourriture à sa conception de la vie. Voilà ce qu’est l’amour- émotion: la suggestion d’un marchandage. Le corps de nos émotions, en tant que forme énergétique résidant à l’intérieur même de notre corps physique, en tant aussi que relais épisodique entre notre conscience et notre organisme matériel, est généralement comparable à un gouffre qui absorbe le véritable potentiel de Vie. Il est une partie de notre ego, tyran aux appétits insatiables.
La route qu’il vous faut suivre aujourd’hui demande impérativement que vous le reconnaissiez comme tel. La sphère des émotions et des pulsions égotiques est un univers qui occupe un rôle-clé sur la voie de la réintégration divine. Il faut d’abord que chacun reconnaisse ce fait en tant que réalité avant de pouvoir prétendre y voir clair en lui et dissoudre une bonne partie des entraves qui le rendent si pesant, si fragile, et aussi parfois si malhabile.
Cependant, reconnaître un tel fait en tant que réalité ne signifie pas seulement l’admettre comme réalité métaphysique ou même psychologique, c’est l’admettre avant tout comme une force concrète. Je veux faire remarquer ici, que l’être humain peut éprouver une certaine jouissance au simple contact de concepts philosophiques. C’est un jeu de plus de l’ego qui savoure sa puissance intellectuelle. Le corps des émotions n’est pas une « idée », du moins pas dans le sens où nous l’entendons. Entre le fait d’en reconnaître l’existence et celui de « sentir » sur soi les implications de cette même existence, il y a une immense différence que n’ont pas compris nombre d’ésotéristes ou de ceux qui disent « être sur la voie ».
Vous êtes toujours, aujourd’hui, comparables à des plongeurs en apnée qui n’en peuvent plus d’être privés d’oxygène mais ne font rien de véritable pour sortir de leur situation difficile.
L’océan des émotions auquel nous nous sommes abandonnés est parfois si attrayant que, bien qu’il nous étouffe, nous craignons en nous hissant à sa surface d’y perdre une partie de nous-même. Il faut pourtant que cette remontée s’opère pour que nous nous débarrassions des faux-semblants. Tout cela présente sans doute un visage bien aride pour l’être qui a choisi de s’imprégner avant tout des enseignements du cœur. Pour démonter un mécanisme et en admettre la vanité, il faut néanmoins en comprendre, ne serait-ce que les rouages majeurs.
Dans le cas contraire, on ne fait que mettre en place une entreprise de démolition par laquelle on perpétue l’image d’un ennemi puis d’un état de siège intérieur et permanent. Comme nos appétits physiques débridés, nos appétits émotionnels ne doivent pas faire l’objet d’une attaque de front. Il faut d’abord les considérer avec un regard de paix, car s’ils existent en nous c’est aussi parce que l’Éternelle Force a permis leur manifestation.
Alors, si l’Amour reste le but et non pas la rébellion, reconnaissons en eux, au-delà des despotes qu’ils semblent être, de simples et vrais jalons, des éléments du paysage de notre âme qui apprend. Habités par cette certitude, il faudra avant tout être le spectateur de ce décor qui aimerait tant nous faire croire qu’il est « nous ».
La lumière que nous cherchons, ne se recueille certes pas près des cimes de la passion. Soyons donc d’abord des observateurs de notre âme ; ainsi nous ne nous rendrons plus sur le champ de bataille qu’elle représente souvent. Il n’y a aucune passivité dans cette attitude ; elle est proposée comme la base de la dédramatisation de notre vie. Elle ne requiert aucune froideur, aucune insouciance, mais plutôt le brasier crépitant de la confiance.
Si tout en nous semble séismes et raz-de-marée, alors acceptons de nous asseoir pour mieux contempler ce qui bouge et avance… et comment cela bouge et avance !
Nous découvrirons toujours des peurs non fondées qui animent de subtils réflexes de défense. C’est un travail d’authenticité qui est demandé, d’authenticité et aussi de joie car il n’est pas de retour aux sources qui puisse se concevoir sans la Joie. Ce ne peut être un labeur pesant que d’apprendre à se découvrir et à se débarrasser de mille oripeaux, mais une tâche exaltante. Un diamant n’acquiert-il pas sa beauté lorsqu’il est mis à nu et que la gangue où il sommeillait éclate ?
Prenons donc la peine et le temps de nous asseoir sur le bord de notre chemin et de nous adresser à cette Grande Vie afin qu’elle nous envoie d’abord la Joie. La Joie évoquée n’est certes pas une émotion mais une des racines de la Création. C’est la Joie enthousiasme de vouloir, de pouvoir enfin retrouver notre fil conducteur. Voyez en elle une des forces qui font le plus cruellement défaut à notre monde. Ce monde se couche… Si vous entendez pourtant cette parole, en cet instant, c’est le signe qu’en vous et autour de vous il en existe déjà un autre qui s’éveille et se lève… En vérité, la Joie sera de toute éternité le faisceau de lumière de ceux qui savent entendre.
Les langues portent les signes du sacré. Il faut apprendre à les percevoir. La Joie vous dit explicitement qu’elle figure l’association du » je » et de « l’oie », animal-interprète des forces divines, animal à la patte en forme de trident, oiseau qui sait « ouïr », c’est-à-dire comprendre ce qui est suggéré en toute chose. La redécouverte de la Joie n’est pas autre chose que la réconciliation de la personnalité avec la Connaissance immanente.
Regarder avec Joie, c’est-à-dire avec une réelle force confiante, sereine et ouverte, la totalité de l’univers émotionnel, amène à se poser la question du « pourquoi de ce monde », car nul ne doit douter que toute chose, même passagère et mouvante, occupe une fonction bien précise dans la Création.
La fleur qui devait naître du corps émotionnel de l’humanité s’appelle sensibilité. Elle a maintenant éclos. L’ensemble des littératures romanesques des civilisations a joué un rôle non négligeable dans le parachèvement de cette faculté d’éprouver que représente la sensibilité.
Il s’agit pourtant là, d’une fleur très particulière qui, à l’égal de certaines fleurs offrant des applications médicinales, ne sont constructrices que dosées avec mille précautions. Autant la capacité de pouvoir « ressentir » peut s’avérer génératrice d’un immense pouvoir créateur et des germes de la compassion, autant elle peut devenir l’artisan d’un auto-empoisonnement de l’âme.
Le présent que la Conscience fait à cette vague de Vie réside beaucoup en une telle spécificité de l’ego, fruit inévitable du libre-arbitre. Dès lors, nos difficultés, ces apparents obstacles issus des sables mouvants de l’âme, sont avant tout les architectes de notre Être.
Reconnaître cela, c’est absorber l’antidote au venin subtil des émotions, c’est enfin dénouer la trame d’un drame qu’il est temps de ne plus entretenir. Plus nous accepterons de prendre la peine de regarder ce qui se passe en nous face à l’obstacle, tout comme l’on regarde défiler une caravane dans le lointain, plus nous apprendrons à aimer la vie qui nous est offerte, parce que nous ne nous identifierons plus à ce qui, en notre centre intérieur, éprouve la difficulté.
Ce que nous pensons être « nous », c’est tout simplement un écran sur lequel notre âme égotique projette ses instants illusoires. Ainsi, vous saurez que maîtriser l’émotion, c’est maîtriser l’illusion. Pour que cela s’accomplisse, faites que votre respiration soit une véritable respiration. Le Manipura Chakra se régule non seulement par le travail intérieur de toute une vie mais aussi par l’élément apparemment extérieur qu’est l’acte de respirer. Le premier pas pour apprendre à aimer la vie dont nous sommes issus, c’est d’apprendre à la goûter par le flot de l’air qui pénètre dans les poumons.
Ainsi, si vous clamez : « Je ne sais pas aimer », on vous répondra : apprenez à respirer en sachant que vous respirez, et n’allez pas d’un maître yogi à un autre pour découvrir des techniques sans cesse plus complexes si vous ne faites pas poindre en vous la conscience de ce que vous respirez. C’est mille fois plus qu’une combinaison de gaz qui vient régénérer nos cellules à chaque inspiration; c’est la source même de l’Amour. Comment pourrions-nous le recevoir, cet Amour, si nous n’ouvrons pas la porte de notre demeure ou si nous laissons clos l’accès à certaines pièces ?
L’invité, c’est le Soleil, et c’est lui qui nous a fourni les briques de ce lieu où nous habitons, notre corps. C’est lui aussi qui, par les canaux subtils de notre être éthérique, va s’infiltrer jusqu’au plexus de nos émotions. Voilà comment, la force du petit soleil de l’ego et son char d’émotions seront lentement absorbés par la puissance du Soleil Total de la Conscience.
Il n’y a rien de complexe en cela ; l’humanité a les instruments de sa guérison à portée de la main et si vous recevez ces mots, peut-être davantage que beaucoup d’autres, vous les avez à libre disposition. Voulez-vous seulement vous en servir ? Voilà la question qui vous est posée, si vous souhaitez œuvrer pour le Tout ! Il ne vous est pas demandé de devenir ou de continuer à être les détenteurs de quelques informations et d’enseignements mais au contraire d’en être les manifestations et les diffuseurs.
Ne disons plus jamais: « Je ne sais pas aimer », car ainsi nous ancrons un peu plus en notre centre un élément déstabilisateur, un processus de négation qui est aussi et avant tout une contre-vérité. Je vous l’affirme, il n’y a aucune vérité dans cette expression : « Je ne sais pas aimer ». Comment prétendre ne pas savoir aimer si l’on n’a pas déjà en soi le concept même de l’Amour ? La seule difficulté mise en évidence par une telle affirmation est celle d’un manque d’espoir en soi.
Craignez-vous de ne pas avoir la force de découvrir l’éternelle Paix ? Les portes de sa sphère sont à tout jamais grandes ouvertes à ceux qui font vivre sa présence au cœur de leur esprit…
Si, aujourd’hui, vous vous interrogez, si vous vous découragez et s’il vous arrive de douter de vous, ce n’est certes pas parce que vous êtes faibles et impuissants devant l’immensité de la tâche à accomplir; c’est parce que l’œuvre a déjà commencé à accomplir son dessein en vous, c’est parce que votre propre conscience a déjà été touchée par sa lumière.
Une forme de vie qui somnole ne s’interroge pas sur son sommeil, elle s’y absorbe intégralement sans se soucier de sa racine ni même de son devenir.
Osons donc clamer dès cet instant, non pas « Je vais aimer » mais « j’aime », j’aime cette vie qui nous donne mille chances de nous forger un peu plus ! Je l’aime parce que je ne suis plus, je n’ai jamais été ce flot de pulsions qui défilent en moi, parce que les douleurs de mon âme ne sont pas des punitions, elles ne sont là que pour me signaler les erreurs de chemin !
Alors, prenez la main qui vous est tendue ! Ce n’est pas la main qui doit vous sortir de l’abîme que vous redoutez parfois, mais c’est une main qui vous restitue la vôtre et peut vous emplir le cœur d’une joie immense. Je ne vous propose pas « ma » réforme pour les Temps nouveaux qui s’annoncent, ni même « ma » Paix. Je vous traduis seulement l’appel à la Réforme et à la Paix de Cristal que votre cœur réclame avec force.
Votre ultime messie Vous attend en vous-même, et c’est dans l’action qu’il se lèvera. Ainsi, sonnera l’heure où vous vous restituerez à vous-même. »