Mots et Maux en langue des Oiseaux
Les Mots et les Maux sont jumeaux d’homophonies bien connues dans le langage ou langue des Oiseaux. Cette langue des Oiseaux nous montre pourquoi c’est ainsi et qu’il n’est là aucun hasard et, comme je l’écris souvent, elle met en évidence la réalité inconsciente d’un terme afin de nous dévoiler son « pouvoir » caché dans ce que je nomme son « Envers ». Pour entendre pourquoi il n’est là dans cette homophonie entre Mots et Maux aucun hasard, il faut tout d’abord analyser et comprendre ce que sont les « Mots » au travers de la langue des Oiseaux et dans ce que le dictionnaire nous en dit.
Analyse de ce qu’est un « Mot »
Selon le dictionnaire CNTRL d’abord : « Son ou groupe de sons articulés ou figurés graphiquement, constituant une unité porteuse de signification à laquelle est liée, dans une langue donnée, une représentation d’un être, d’un objet, d’un concept, etc. .
Puis selon la symbolique des Lettres de l’alphabet issue du langage des Oiseaux :
M « Mouvement », O « Féminin Incarné », T « Trinité Trois, Ter », ou « Terre », qui signifie « Mouvement du Haut Incarné sur Terre ». Ce Mouvement est à entendre comme l’Amour du Haut sur Terre. Ainsi, nous nous rendons compte ici, et cela est très important pour comprendre le reste, que la langue des Oiseaux nous parle de Mouvement (qui est Amour) au travers des Mots, et c’est justement dans cette subtilité que prennent leurs racines, au travers des Mots, une myriade de Maux cette fois.
Bien souvent, en langue des Oiseaux, des spécialistes de ce langage (thérapeutes, philosophes, penseurs) établissent un lien facile entre « Mots » et « Maux », en jouant sur cette homophonie afin de démontrer que les deux sont liés et que les Mots deviennent facilement les Maux. En y ajoutant une relation avec l’âme, cette fois, nous avons là un sujet très porteur, qui nourrit le mystère d’une relation secrète entre Mots et Maux. Cependant, le mystère est ici d’une autre nature, et si les deux sont effectivement liés, il suffit d’entendre pourquoi et comment les Mots deviennent les Maux au travers de la langue des Oiseaux. Outre la magie que l’on attribue à cette langue, dite à tort « des alchimistes », les explications logiques sont là très rares et il me semble qu’il faille éclairer le sujet d’une autre lumière : celle de l’hermétique du langage des Oiseaux.
Comment et pourquoi les Mots deviennent les Maux en langue des Oiseaux
Il faut avant tout se replacer dans le contexte des Lois Universelles et surtout de la première qui dit : « Le Tout est Esprit, l’Univers est Mental. » Si l’univers est mental, il est évident que le Mot y tient une place privilégiée puisqu’il est véhicule de la pensée, et de ce fait créateur de la réalité matérielle et physique. (voir comment et pourquoi dans les articles Le nouveau Paradigme du Réel par la langue des Oiseaux – L’expression du Trois et la Naissance du Verbe Créateur, entre autres).
Ensuite, il faut se rappeler que le Mot est Mouvement (c’est sa définition en symbolique des lettres) et, s’il est mouvement, il ne peut être immobile. Ce qui est figé n’est plus mouvement. Or, et c’est là qu’il faut commencer à réfléchir, une définition liée à un mot le fige dans celle-ci, puisqu’il ne signifie rien d’autre que cette même définition. Le mot devient alors une prison pour le concept qu’il définit (voir l’article La Prison des Mots) et il y perd son essence, c’est-à-dire le Mouvement, donc l’Amour (voir l’article Le Sens des Mots en langue des Oiseaux).
Plus loin et lorsque l’on s’identifie à un mot, comme un Grade pour ceux qui en possèdent dans leurs fonctions, un titre, qu’il soit universitaire, honorifique ou tout autre, qui devient en quelque sorte un « tiroir », une « étiquette », comme Acteur, Chanteur, Poète, Écrivain, Artiste et mille autres, on s’enferme dans un mot et l’on y vit une incarcération bien réelle. Cela se voit souvent lorsqu’on part en retraite, par exemple, et que l’on redevient un anonyme, un ex- quelque chose, un retraité de, qui a perdu le pouvoir du mot… ou que l’on ne produit plus rien de réellement artistique, poétique, lyrique parce que la muse se tait… Ceci affecte profondément nombre de personnes qui doivent alors se reconstruire et là, surgissent les maux. Le même phénomène se produit dès que l’on s’enferme dans une « case », quelle qu’elle soit, comme dans le monde ésotérique : Astrologue, Médium, Voyant, Initié, Maître d’une discipline… On réduit alors la dimension de son être à un ou plusieurs mots qui, tôt ou tard, deviendront des maux, comme nous l’indique la langue des Oiseaux, en faisant la relation entre les Mots et les Maux dans l’homophonie.
Comment éviter que les mots ne deviennent des Maux hors langue des Oiseaux
Il y a un moyen très simple et facilement praticable par tous et il se nomme « poésie ». En effet, la poésie est capable de changer le sens des mots pour les ouvrir à d’autres dimensions. Elle provoque l’émoi, elle libère l’essence des mots au travers des sens qu’elle invente… Par exemple, Aragon disait dans une chanson écrite pour Ferrat : C’est si peu dire que je t’aime : « Comme une étoffe déchirée, On vit ensemble séparés, Dans mes bras je te tiens absente. Et la blessure de durer, faut-il si profond qu’on la sente, Quand le ciel nous est mesuré… » Il en est d’autres comme Le Malheur d’Aimer, où il est simple de voir comment libérer les mots de leur sens pour qu’ils deviennent poésie et, comme je le dis souvent, alchimie du beau en soi…
Voici, pour illustrer le propos, une poésie qui est plus Hermétique (puisqu’elle joue avec la langue des Oiseaux) que les chansons d’amour citées avant. Elle établit une analogie entre l’Amour Céleste et Terrestre, que j’écrirais facilement « Han-naH-logie », parce qu’elle est semblable à un « 8 », symbole de l’Harmonie, évoqué dans ce miroir que dessine « Han-naH », reflet du Céleste « A » dans le Terrestre « N » incarné. Le sens des mots y est transformé pour libérer l’Amour et le rendre Céleste.
Dans cet Éden, il me semble qu’une Ève y Danse l’Amour…
Ainsi, comme cela est visible dans cette poésie, il suffit de “désincarner” les mots de leur sens originel. “Désincarner”, c’est donner un autre sens, qui n’a rien à voir avec l’original que l’on a du mot. Par exemple, “Feuillage de Vers” au lieu de “feuillage de Vert”. On peut aussi jouer sur les mots. Par exemple, s’il l’on fait une référence à la musique avec “… symphonie du temps, deux âmes en portées…” au lieu “d’emportées…”. Enfin, utiliser des images autant que cela est possible : “fleurs du passé”, “parfum de mémoire”… ces autres sens “désincarnent” le mot et l’incarnent ensuite dans une image nouvelle, qui le libère, puisqu’elle offre l’infini de sa symbolique…
Conclusion
Comme nous l’avons vu, un mot est un « Mouvement », et dès lors qu’on le réduit à sa stricte définition, il devient une prison. Si l’on s’identifie à un mot, il finit tôt ou tard par nous enfermer aussi puisqu’il a ce pouvoir dans un univers mental. Enfin, et pour vivre la réelle dimension de l’être, qui est illimitée et multiple, la langue des Oiseaux nous en offre plusieurs sens, au travers de l’homophonie et d’autres manières afin d’en révéler les autres facettes (voir L’Abécédaire du langage des Oiseaux). En prenant conscience de ce pouvoir des mots, que nous créons limités, puisqu’ils s’appellent aussi des « Termes » et donc terminent quelque chose, nous pouvons prendre conscience de combien nous nous limitons nous-même. Chaque fois que l’on enferme un sujet, un thème, ou quelque réalité, dans des mots, ils commencent à devenir des maux, comme le suggère la langue des Oiseaux, parce que créer des limites et des frontières empêche l’Amour, le Mouvement des alternances, qui est l’essence de tout ce qui existe. Nous avons vu comment la poésie peut être libératrice du sens des mots et nous ouvrir, dans cet univers mental, un horizon illimité et, de ce fait, nous permettre d’accéder aussi à cette dimension de l’Être. La respiration est une symbolique de l’Amour, une Han-naH-logie dans l’alternance qu’elle représente entre l’inspiration et l’expiration. Elle est une analogie du Mouvement (l’Amour) que nous ne devons pas réduire ni immobiliser dans la définition stricte des mots, pour accéder à la plénitude qu’est vivre en conscience…